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Les éleveurs laitiers dans le tourbillon des marchés

La nouvelle génération des éleveurs (ici les bac pro de la Maison familiale rurale de Pleyben, Finistère) vivront dans un monde sans quotas laitiers. Jérôme Fouquet

Flexi-sécurité

Ce terme barbare, utilisé par l’Institut de l’élevage, désigne les différentes stratégies mises en place par les éleveurs et les entreprises pour s’adapter à la dérégulation. Les chercheurs ont étudié le comportement de 22 groupes privés et coopératifs sur l’ensemble du territoire pour sécuriser leurs approvisionnements et assurer leur expansion dans un contexte de prix chahutés.

L’ingénieur Gérard You remarque que « les propositions de contrats des entreprises, sur cinq ans, actent la disparition des quotas ». Une autre enquête, sous la direction de Benoît Rubin, analyse le comportement de 400 exploitations entre 2006 et 2009 (1).

Livraisons et volumes plus ou moins encadrés

Quand elles sont dans des régions en déprise laitière (comme le Poitou), les entreprises élaborent des contrats qui encouragent les éleveurs à croître. Quand ils sont dans des régions à forte densité laitière (le grand Ouest), les industriels sont enclins à maintenir les références des producteurs. D’autres se dirigent vers un encadrement serré des livraisons. Certains textes prévoient des primes ou des pénalités pour encourager les producteurs à respecter la planification des livraisons.

Maîtriser les coûts de production

Avant de se lancer dans la croissance des volumes, les éleveurs doivent maîtriser leurs coûts de production, surtout en privilégiant l’autonomie fourragère. « Un prix de revient à 280 €/1 000 l est à rechercher », évaluent les chercheurs. Ce prix de revient dépend du contexte de l’exploitation : conditions pédo-climatiques, parcellaire… Les écarts entre les plus performants et les plus défavorisés sont de 50 à 60 € les mille litres.

Les producteurs négocient

Malgré la date limite fixée au 30 septembre par certains industriels (Bel et Lactalis), seuls 5 % des producteurs auraient signé les contrats en l’état. Sous l’impulsion de la Fédération nationale des producteurs (FNPL), des organisations de producteurs (OP) se constituent, au niveau de chaque entreprise, pour renégocier les clauses. L’Association des producteurs de lait indépendants (Apli), la Confédération paysanne et la Coordination rurale construisent une alternative : ils invitent les producteurs à adhérer à France Milkboard (FMB), une « super » OP nationale. Elle serait capable de « renforcer le pouvoir des éleveurs et de négocier collectivement un prix de base unique. »

Cette association naissante a dévoilé son contrat type. Il engage pour cinq ans FMB, l’éleveur et sa laiterie. L’éleveur confie à FMB le mandat de négocier avec les laiteries privées et coopératives et de leur facturer le lait. « Le transformateur n’a aucun droit d’ingérence sur les méthodes de production », précise le texte, pour éviter toute dérive intégratrice.

Les producteurs conservent leur référence historique et s’engagent à la moduler en fonction des besoins des industriels sous l’autorité d’une Agence de régulation européenne. Les volumes en dépassement ne seront pas payés et durement pénalisés. Le prix de base sera annoncé par FMB en début de campagne en fonction des coûts de production et indépendamment de la nature des fabrications. Le FMB estime dans son document le prix de base à 412 €/1 000 l.

[via] Xavier Bonnardel et François Lemarchand, ouest-france.fr

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