Le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de 1,3 % le mois dernier, confirmant la tendance engagée en mai. Un résultat lié à l’absence de croissance, selon le gouvernement.
Xavier Bertrand avait pris les devants en annonçant, hier matin, sur France 2 que les chiffres du chômage seraient mauvais. Pôle emploi a confirmé le pessimisme du ministre du Travail. Il y a désormais 2 756 500 demandeurs d’emploi en France métropolitaine.
La hausse de 1,3 % le mois dernier (soit + 36 100 chômeurs) concerne les personnes sans travail inscrites à Pôle emploi (catégorie A). Cette augmentation est identique à celle de juin, alors qu’elle était de 0,7 % en mai, et s’établit à 2,8 % sur un an. Selon le ministère du Travail, cette catégorie n’avait pas connu de résultats aussi négatifs depuis février 2000.
Les chômeurs de moins de 25 ans sont favorisés par rapport au plus de 50 ans. Malgré une hausse de 1,4 % au mois de juillet, leur nombre est en baisse de 2,5 % sur une année. Leurs aînés connaissent, eux, une hausse mensuelle de 2 % de leur effectif, soit 14 % par rapport à la même période l’année dernière.
La faute à la croissance
Xavier Bertrand, par l’intermédiaire de son ministère, a tenu à rappeler que ces résultats étaient « directement liés à la croissance économique qui s’est établie à 0 % au deuxième trimestre contre 0,9 % au premier ». Au total, 4 128 millions de demandeurs d’emplois sont recensés en France métropolitaine (+ 0,6 % en juillet), en incluant toutes les personnes inscrites et tenues de faire des actes positifs de recherche d’emploi (catégories A, B et C). Soit une augmentation annuelle de 4,3 %.
Le chômage de longue durée (un an ou plus) concerne quelque 1 571 900 de personnes sans activité ou avec activité réduite. Pour Anne Sonnet, économiste de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), « les chômeurs de longue durée ont de plus en plus de mal à être embauchés ».
François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, estime que faire « de plus en plus d’heures supplémentaires, c’est inévitablement faire le choix du chômage plutôt que de permettre à un peu plus de travailler ».
Pour Jean-Claude Mailly de Force Ouvrière, « la crise n’est pas uniquement française » et « tant qu’il n’y aura pas de décision prise au niveau international, on n’en sortira pas ».
Xavier Bertrand a affiché son « optimisme pour la suite » en réaffirmant son objectif de faire passer le chômage sous les 9 % en fin d’année, contre 9,2 % enregistrés au premier trimestre.
[via] Mélanie Content, ouest-france.fr