Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a annoncé, ce dimanche, le déploiement, « dès la semaine prochaine », d’un « millier de radars pédagogiques » qui indiqueront la vitesse mais ne sanctionneront pas les automobilistes.
Ces radars calculent la vitesse des automobilistes et affichent cette vitesse (en rouge si la limite est dépassée) sur des panneaux lumineux ou indiquent la mention « trop vite ».
Pas d’amende ni de retrait de points
Certains précisent même le numéro d’immatriculation de la voiture. Dans tous les cas, ils ne donnent pas lieu à une amende ou à un retrait de points.
M. Guéant, a précisé lors du Grand rendez-vous Europe 1/Le Parisien, qu’il s’agissait « d’une première tranche ». Ces « radars pédagogiques », selon lui, seront « placés notamment dans les zones dangereuses, y compris sur des itinéraires dans lesquels des radars existent ».
Ils permettront à l’automobiliste de « lever le pied ». M. Guéant a qualifié cette mesure de « nouveau volet de la politique routière » du gouvernement.
« Nous sommes loin » de nos objectifs
« Il faut que la vitesse soit respectée partout », a assuré le ministre de l’Intérieur, rappelant que 13 % de morts en plus avaient été enregistrés sur les routes depuis le début de l’année, « soit 500 à 600 morts de plus, ce qui est inacceptable ».
Claude Guéant qui a reconnu que « nous sommes loin » de l’objectif fixé par Nicolas Sarkozy de passer d’ici à 2012 sous la barre des 3 000 morts par an (moins de 4 000 en 2010).
Colère d’un cinquantaine de députés UMP
Mais M. Guéant a assuré que la décision du gouvernement concernant la suppression des panneaux indiquant la présence des radars automatiques fixes au bord des routes serait « maintenue ».
Cette mesure a suscité la fronde d’une cinquantaine de députés UMP, membres du collectif de « La Droite populaire », qui ont menacé le gouvernement de « tirer les conclusions politiques » avec des mesures de rétorsion s’ils ne sont pas entendus sur le maintien des panneaux prévenant des radars fixes.
[via] ouest-france.fr