Les pluies orageuses qui traversent la France depuis le début du week-end devraient bénéficier aux cultures d’été mais arrivent trop tard pour les céréales d’hiver, frappées par la sécheresse.
Selon Nadine Brisson, chercheur de l’Inra (Institut national de recherche agronomique) en Provence Alpes Côte d’ Azur, la sécheresse de 2011 s’annonce plus grave qu’en 1976.
Cette situation, qui affecte durement les éleveurs, devrait entraîner une diminution significative des rendements agricoles, en particulier pour le blé et le fourrage.
La sécheresse, qui est arrivée en mars avec deux mois d’avance, selon la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, a été aggravée par plusieurs semaines sans précipitations et des températures élevées pour la saison.
La période entre mars et mai est la plus sèche depuis 50 ans, selon Météo France.
Des averses de pluie s’abattent depuis vendredi soir sur le sud de la France et devraient toucher pour la première fois dimanche le nord du pays.
Mais pour Nadine Brisson, ces pluies sont trop tardives.
« Ce sont les cultures d’été qui vont beaucoup bénéficier de ces 30 mm à 40 mm d’eau. Par contre, pour les céréales d’hiver, les jeux sont faits », a-t-elle dit lors d’une conférence de presse.
« Au jour d’aujourd’hui, la sécheresse est plus sévère qu’en 1976 parce que les réserves d’eau n’étaient pas reconstituées quand la sécheresse est arrivée », a-t-elle ajouté.
L’Inra s’attend à une baisse des rendements de 10% à 30% selon les régions, pour l’ensemble de l’Union européenne.
[via Reuters] Gus Trompiz et Gérard Bon, laprovence.com