France – Cinq fois plus d’apprentis en quinze ans dans le supérieur
De plus en plus de formations en apprentissage sont proposées dans les grandes écoles et les universités. Fin 2010, il y avait plus de 100.000 apprentis dans l’enseignement supérieur.
Les grandes écoles se battent sur les ressources de la taxe d’apprentissage
Le nombre d’apprentis dans l’enseignement supérieur a été multiplié par cinq en quinze ans, passant de 20.000 en 1995 à plus de 100.000 fin 2010, selon les chiffres du ministère de l’Enseignement supérieur. Entre 2001 et 2008, l’augmentation sur les masters est de 130 %, tirée, entre autres, par les grandes écoles. « L’apprentissage s’est beaucoup développé ces dernières années dans les écoles de management et d’ingénieurs, même si la taxe ne suffit pas toujours à le financer », constate Jean-Paul Soubeyrand, directeur général de l’Institut supérieur d’électronique de Paris (Isep), chargé de l’apprentissage à la CGE.
Selon l’enquête 2009 de la CGE, 32 écoles de commerce (sur 37 membres) et 73 écoles d’ingénieurs (sur150 membres) proposaient cette filière pour un total de 12.300 apprentis. Parmi les dernières à ouvrir leur cursus à l’apprentissage, l’enquête relevait Télécom ParisTech ou encore l’Ecole centrale de Paris. Ces formations bénéficient souvent à des étudiants qui auraient sinon recours à l’emprunt pour financer leurs études. Elles consolident aussi le lien entre les écoles et les entreprises, qui, finançant les apprentis, sont aussi incitées à verser aux écoles leur « barème » (lire ci-dessus).
Capacité d’accueil insuffisante
Sciences po propose également des masters en apprentissage. Les universités ne sont pas en reste, avec des licences et surtout des masters, notamment dans les secteurs industriel, économie gestion, technologie. « Nous l’encourageons, notamment en finançant de la même façon que les autres les étudiants en apprentissage, ce qui représente un avantage pour les universités. Même si, dans le supérieur comme ailleurs, nous sommes confrontés au problème de capacités des entreprises à accueillir et financer les apprentis », indique-t-on dans l’entourage de la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse.
[via] I. F., lesechos.fr