La restauration veut redorer son image
Cuisiniers, serveurs, plongeurs… 50 000 postes cherchent preneurs. Les professionnels lancent une campagne de promotion.
Le personnel de la restauration est satisfait de son métier. Fotolia
Des horaires décalés et souvent fractionnés, des conditions de travail difficiles, des temps partiels mal rémunérés… C’est peu dire que les métiers de la restauration n’ont pas bonne réputation.
En témoigne ce sondage TNS Sofres, mené par la profession : 95 % des consommateurs ont « une bonne image des restaurants qu’ils fréquentent », mais seulement 19 % expriment l’envie d’y travailler. L’image détériorée de ces métiers est telle que 50 000 postes cherchent preneurs en permanence.
Pour la profession, il y a pourtant « un décalage entre l’image et la réalité ». La preuve : cuisiniers, serveurs, plongeurs ou chefs de rangs seraient 92 % à « être satisfaits de leur métier », selon le même sondage. Les organisations professionnelles ont donc décidé de prendre le taureau par les cornes : elles lancent aujourd’hui, pour trois semaines, une vaste campagne de promotion dans les journaux, les radios, etc. Elle vante des métiers « au service des gens », des carrières variées, un secteur qui accueille les non diplômés et les forme…
Se moderniser, mais aussi redorer son image et embaucher : c’était l’engagement des professionnels, en échange de la baisse de la TVA qui a allégé de 2,4 milliards d’euros les taxes versées à l’État. 30 000 emplois auraient déjà été créés. Et « 50 000 autres » devraient l’être « dans les deux ou trois ans », selon Laurent Caraux, président d’honneur du Syndicat de la restauration commerciale.
Sans compter les 50 000 en permanence non pourvus. Avec la baisse de la TVA, les salaires et le nombre de jours de congés ont aussi été augmentés, une mutuelle de branche a été créée. Et si la plupart des professionnels rechignent un peu à évoquer la dureté du métier, ils admettent, à l’instar de Roland Héguy, patron de l’Umih, principal syndicat du secteur, qu’ils devront « se montrer dignes de cette campagne » de promotion.
[via] Pierrick Baudais, ouest-france.fr