Cherche tu trouves

Pour trouver, il suffit de chercher

Marseille va pouvoir accueillir des bateaux géants

PHOTO FRÉDÉRIC SPEICH Photo Frédéric Speich / La Provence

Photo Frédéric Speich / La Provence

Le grand port maritime de Marseille va pouvoir accueillir des bateaux géant. Un nouveau bateau-porte en béton est en cours de construction qui devrait être achevé dans le courant du 1er trimestre 2015, pour une mise en service durant l’été.

Quinze ans après son abandon, la forme 10 du grand port maritime de Marseille (GPMM) est en passe d’être sauvée des eaux. Lancé en 2011, le programme de rénovation de ce bassin aux dimensions hors normes bat son plein, avec la construction sur site d’un nouveau bateau-porte qui obstruera la forme côté mer et en assurera l’étanchéité quand un navire y entrera pour subir des travaux de réparation en cale sèche.

Selon le calendrier détaillé hier par les responsables de Spie-Batignolles, l’entreprise attributaire de cet important marché de près de 13,5 millions d’euros, ce nouveau bateau-porte devrait être achevé dans le courant du 1er trimestre 2015, pour une mise en service durant l’été, date à laquelle la forme 10 sera à nouveau en mesure d’accueillir des navires de grande dimension. Réalisé en béton précontraint, cet outil est à l’image du bassin qu’il fermera : gigantesque. Avec plus de 87 m de long, 15 m de large, 13 m de haut et 9 100 tonnes de masse, il s’agira en effet de l’un des plus gros bateaux-portes du monde. « On peut le comparer à un petit immeuble de 3 étages en position couché », explique Philippe Bion, responsable du département « ingénierie » du GPMM.

En dépit de ces mensurations de colosse, l’engin pourra être manoeuvré en 15 minutes. Doté de 4 ballasts pourvus chacun de 7 alvéoles en béton, comme autant de piscines verticales que l’on pourra remplir ou vider à la demande, ce bateau-porte fonctionnera de façon gravitaire. À vide, il flottera comme n’importe quel navire. Un système de câbles et de pignons permettra de la positionner pour ouvrir ou fermer la forme. Une fois en place, on remplira les ballasts et le poids de l’eau le plaquera sur le fond. Un énorme joint en caoutchouc de plus de 115 m de long fixé sur le fond de la coque assurera alors une parfaite étanchéité du dispositif. L’ensemble a été conçu pour fonctionner au moins 50 ans.Construite en 1975 pour accueillir les supertankers de plus de 250 000 tonnes alors en plein essor, la forme 10 était tombée en désuétude dans les années 1990. Non pas à cause de son état, mais parce qu’après plusieurs marées noires impliquant des pétroliers géants – notamment celle de l’Amoco Cadiz, en 1978 le long des côtes bretonnes -, la course au gigantisme dans le transport pétrolier s’était brutalement interrompu, réduisant à peau de chagrin le marché de la réparation des très grands navires pour lequel ce bassin avait été construit.

Quinze ans plus tard, le renouveau des croisières en Méditerranée et la croissance exponentielle de la taille des navires – qui atteignent désormais couramment les 300, voire 350 m de long – a créé une nouvelle demande. Pour capter ces marchés, le port de Marseille compte bien entendu sur cette forme 10, qui reste la plus grande forme de réparation navale en Méditerranée et la 3e au monde. Il table également sur son nouveau statut de « premier port français pour les croisières », avec 454 escales de navires et 1 million de passagers en 2013 et un objectif à plus de 2 millions de croisiéristes d’ici la fin de la décennie. Une situation idéale pour les armateurs, qui pourront limiter au maximum les coûts liés à l’arrêt de leurs navires pour réparation. Et un sacré atout pour la forme 10 du GPMM, qui aura pour seuls concurrents les installations des ports de Palerme, en Italie et d’Algesiras, en Espagne qui possèdent des formes de grandes dimensions, mais incapables d’accueillir les navires de plus de 300m.

Des dimensions pharaoniques

Plus grande forme de réparation navale de Méditerranée et troisième au monde (après Lisbonne et Dubaï), la forme 10 du GPMM mesure 485 m de long pour 85m de large et 15 m de haut. Elle contient 480 000 m3 d’eau de mer, soit l’équivalent de 192 piscines olympiques. Elle possède des pompes d’un débit de 40 m3 par seconde (de quoi vider 60 piscines privées à la minute) et peut ainsi être intégralement vidangée en 3 h 30. Elle est capable d’accueillir des navires d’un tirant d’eau maximum de 11 m avant leur mise en cale sèche. Le coût total du programme de rénovation de cet outil unique est évalué à 28,1 millions d’euros.

Recherche
Allez plus loin
Articles récents
  • reseau-bus-parisienLe réseau de bus parisien est modifié depuis le 20 avril 2019

    Le réseau de Bus parisien est profondément modifié depuis samedi 20 avril 2019.

    Paris viens de lancer son nouveau réseau de bus. Près de 50 lignes modifées évoluent depuis samedi 20 avril 2019 sur le réseau de bus de Paris.

    […]
  • neige regions parisiennesNeige en régions parisiennes dès 7h30 le 22 janvier 2019

    Il neige à Paris en Val d'Oise et Yvelines dès 7h30

    Dans le Val d'Oise et les Yvelines, les premiers flocons de neige ont fait leurs apparition dès 7h30 du matin de ce mardi 22 janvier 2019 et devraient recouvrir l'ensemble des départements franciliens d'ici la fin de la matinée. Météo-France a placé cette région en vigilance orange, car ces chutes de neige pourraient atteindre un cumul au sol de 2 à 8 cm.

    […]
  • weekend-vacancesVacances: Le grand chassé croisé de la 2e vague

    Restez patient sur la route, Bison Futé voit rouge

    A compter de ce Samedi 30 juillet, sur les routes, dans les gares et dans les airs, c'est le grand chassé croisé de l'été qui commence pour les aoùutiens, alors que les juilliettises sont de retour au bercail. Un point sur la circulation de ce week-end.

    […]
Pourquoi pas !