Le président François Hollande a appelé « tous les employeurs concernés » à se mobiliser pour les emplois d’avenir dont il signait jeudi à Chelles les douze premiers exemplaires, un nouveau dispositif destiné à insérer des jeunes pas ou peu qualifiés dans le monde du travail.
Le président a souhaité « bon courage et bonne chance » aux premiers signataires, lors d’une table ronde à la Maison de l’emploi de Chelles, en compagnie de Michel Sapin, ministre du Travail, et Thierry Repentin, ministre délégué à la Formation professionnelle.
L’objectif du gouvernement est de parvenir à la signature de quelque 100 000 emplois d’avenir en 2013 et d’atteindre le chiffre de 150 000 à compter de 2014.
« La bataille contre le chômage, c’est la seule priorité qui vaille », a lancé François Hollande à l’issue des signatures. «Nous y consacrerons 2,3 milliards d’euros en 2013 et 3 milliards en 2014», a-t-il précisé au sujet de cette mesure d’urgence visant à faire face au chômage des jeunes.
Inscrits dans une des premières grandes lois du quinquennat – adoptée par le Parlement le 9 octobre -, les emplois d’avenir sont en grande partie subventionnés par l’Etat (75% de la rémunération brute au niveau du Smic pour les employeurs du secteurs non marchand, 35% pour le secteur marchand).
A la différence des « emplois-jeunes » de l’ère Jospin, ces emplois aidés sont ciblés sur les jeunes pas ou peu qualifiés issus des zones urbaines, rurales et d’outremer en difficulté.
Le président en a profité pour appeler «tous les employeurs concernés» à se mobiliser. « J’appelle tous les employeurs concernés par les emplois d’avenir, collectivités publiques, associations, entreprises innovantes, à se mobiliser », a-t-il lancé, rappelant que la réduction du chômage des jeunes avait été « la grande ambition » de sa campagne électorale.
Soulignant que la France vivait une « épreuve » avec « depuis 17 mois le chômage qui ne cesse d’augmenter », le président Hollande a assuré, répondant en filigrane à l’opposition qui l’accuse de tergiverser : « Nous ne perdons aucun temps et nous engageons toute de suite la bataille de l’avenir ». « Quand les jeunes ont un espoir, c’est toute la société qui avance », a-t-il conclu.
[via AFP] ouest-france.fr