« Le générique n’est pas la copie conforme de la spécialité princeps », rappelle le rapport du Pr Charles Joël Menkès, rhumatologue et ancien membre de la Commission d’Autorisation de mise sur le marché (AMM).
Il contient le même principe actif, mais les autres substances entrant dans sa composition (les excipients) peuvent être différents. Sa présentation peut-être aussi modifiée (comprimés remplacés par des gélules par exemple).
« Le changement d’excipient peut occasionner des réactions allergiques plus ou moins sévères », indique le rapport, tandis que les changements de présentation peuvent « désorienter » les malades âgés en traitement chronique.
Les académiciens ne s’opposent pas à l’utilisation des génériques, moins chers que les médicaments originaux, mais recommandent une série de mesures de prudence.
Mais ils soulignent que « la demande de non-substitution (par le médecin), médicalement justifiée, doit être obligatoirement respectée par le pharmacien ». « Son maintien est indispensable à une médecine personnalisée tenant compte des situations à risques », ajoutent-ils.
Les académiciens recommandent par ailleurs de « rapprocher le plus possible la présentation du générique de celle du princeps aussi bien pour l’aspect extérieur, que par la mise à disposition des différents dosages utilisés, en évitant les excipients à effet notoire ».
Dans le cas des traitements chroniques et de l’utilisation simultanée de plusieurs types de médicaments, l’Académie juge « souhaitable » que les patients « puissent se procurer toujours la même marque de générique ».
« Les génériques à marge thérapeutique étroite demandent à être utilisés avec prudence », souligne l’Académie, citant les antiépileptiques, les anticoagulants, les hypoglycémiants ou certains médicaments à visée cardiologique.
[via] ouest-france.fr