Le coût moyen d’un radar pédagogique, ces 4 000 appareils indiquant la vitesse sans sanctionner qui remplaceront les panneaux annonçant la présence de radars fixes, « est évalué à 10 000 € », déclare samedi dans Le Figaro le ministre de l’Intérieur Claude Guéant.
40 millions d’euros pour 4000 appareils
« À ce jour, 80 radars pédagogiques sont installés dans 47 départements. 200 autres seront installés pour fin septembre 2011. Le nouveau marché permettra d’installer à terme 4 000 radars pédagogiques », déclare le ministre dans un entretien au quotidien.
« Le coût d’installation d’un radar pédagogique va dépendre des conditions d’implantation, mais le coût moyen est évalué à 10 000 € », précise ensuite M. Guéant, soit un total d’environ 40 millions d’euros pour installer les 4 000 appareils.
« Le financement » des radars pédagogiques « sera assuré par le produit des amendes. Le coût unitaire du démontage d’un panneau, de sa destruction selon les normes en vigueur (avec retraitement des matériaux) et de la remise en état du site initial est difficile à évaluer mais le coût global pourrait s’élever à 4,5 millions d’euros », ajoute-t-il.
« Il n’y a pas eu de cacophonie »
En mai, le Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) avait annoncé la suppression des panneaux annonçant la présence de radars fixes. Mais devant la grogne des députés, essentiellement UMP, inquiets à un an des élections législatives, le gouvernement a annoncé que les panneaux seraient systématiquement remplacés par des « radars pédagogiques », qui indiquent la vitesse mais ne sanctionnent pas.
Pour le ministre, « il n’y a pas eu de cacophonie » sur le sujet, « il y a eu écoute et dialogue », assure-t-il au Figaro.
Le CISR avait également annoncé l’interdiction des avertisseurs électroniques de radars. Toujours à cause de la grogne des députés, les avertisseurs seront finalement transformés en « outils d’aide à la conduite », qui signaleront les zones dangereuses mais plus les radars.
« Je suis bien conscient que certains sauront toujours utiliser la technologie pour éventuellement contourner la règle » d’interdiction des détecteurs de radars, mais « la possession de matériels ou d’application interdits […] peut donner lieu à des sanctions », rappelle le ministre.
[via gadgetsmatrix] ouest-france.fr