Une étude de Pôle emploi montre que les chômeurs cherchant des emplois « verts » ont plus de mal que les autres à trouver un poste…
La « croissance verte » ne semble pas tenir toutes ses promesses. Selon une enquête de Pôle emploi, réalisée en avril et mai 2011 sur les demandeurs d’emplois inscrits au 31 décembre 2010, les emplois verts sont plus difficiles à dénicher que les autres: seulement 24% de ceux qui cherchaient un emploi vert ont trouvé leur bonheur, contre 28% pour les autres. Ils seraient également plus touchés par l’instabilité dans l’emploi que dans les autres métiers.
Le vert reste précaire
Publiée le 26 juillet, l’étude de Pôle emploi explique cette différence par la conjoncture économique, mais également par la surreprésentation des hommes dans ces filières vertes: ils ont un taux de retour à l’emploi en moyenne plus faible que celui des femmes (22% contre 30%). Autre facteur, le niveau de qualification: sans formation ou diplôme approprié, le taux de retour à l’emploi chute à 16%. Le développement de formations dans le secteur de l’environnement semble donc nécessaire pour satisfaire les employeurs.
Mais même lorsqu’ils sont diplômés, les demandeurs d’emploi se confrontent à des offres précaires. « La reprise d’une activité salariée pour les demandeurs d’emplois verts se caractérise à 51% par un emploi instable (mission d’intérim ou CDD de moins de 6 mois) contre 47% pour les autres », précise la note de Pôle emploi.
L’emploi vert encore loin des objectifs du Grenelle
Le Grenelle de l’environnement prévoyait la création de près de 600.000 emplois verts en France d’ici à 2020. On en est encore loin: selon les dernières statistiques du ministère de l’Ecologie, 157.300 salariés travaillaient en 2009 dans le domaine de l’environnement, soit une augmentation des effectifs de 3,1% par an en moyenne depuis 1993. Inadéquation entre les attentes des jeunes diplômés et emplois proposés ou manque de soutien du gouvernement, en particulier pour l’industrie de l’énergie solaire et éolienne, l’environnement n’est toujours pas le secteur porteur qu’il devait être.
[via] A.C., 20minutes.fr