SPS met ses puces dans nos passeports : L’Imprimerie nationale française devient son partenaire
Philippe Patrice, président de SPS, qui a son siège à Rousset. L'entreprise connaît un nouvel essor. Photo Serge Gueroult
Philippe Patrice, qui a succédé à Henri Boccia à la tête de SPS en juillet dernier, a le sourire. L’ancien responsable commercial de Smart Packaging Solutions (SPS), une PME spécialisée dans la fabrication de puces sans contact, destinées à équiper des documents officiels et des cartes bancaires, explique « qu’il fallait du sang neuf pour redresser la barre ».
La société, mise à mal par la crise, la chute des commandes et les retards pris dans les programmes nationaux, rencontrait en effet d’importantes difficultés de trésorerie. « Avec quelques salariés, nous avons fait le choix de prendre le taureau par les cornes et de ne pas cacher nos difficultés. Nous sommes allés sans hésiter au tribunal de commerce d’Aix, nous avons rencontré le médiateur du crédit et parlé en toute transparence. Notre but a été de trouver une solution avec chacun de nos 140 créanciers. Nous avons dû également redimensionner l’entreprise, nous séparer de 22 collaborateurs et demander des sacrifices aux autres. Tous ont accepté et des salaires ont été réduits », explique Philippe Patrice.
Puis d’ajouter : « Mais le résultat est là. On nous a aidés, il y a eu ces efforts, et avec le redressement en cours, notamment marqué par l’enregistrement de 45 millions d’euros de commandes, j’ai promis de reprendre dès que possible ceux qui ont dû partir. Chaque salarié a aussi obtenu des actions ». En l’espace de quelques mois, SPS qui s’est recentrée sur son coeur de métier, a donc bénéficié d’un véritable retournement de situation. Le fonds de consolidation et de développement des entreprises (FCDE) créé en 2009 et adossé à la Caisse des Dépôts, est entré dans son capital en injectant 5 millions d’euros (M€) en fonds propres.
Autre bonne nouvelle: la prestigieuse Imprimerie Nationale, dont le président Didier Trutt sera à Rousset cet après-midi, a fait de SPS un partenaire privilégié en investissant à son tour 2 M€. Objectifs : permettre à la société de Rousset de s’imposer sur le marché des passeports, des cartes d’identité électroniques, des cartes de police ou de gendarmerie, ainsi que des permis de conduire en 2013.
[via] jJean-Luc Crozel, laprovence.com