France – Consommation: Où vaut-il mieux faire ses courses?
Les magasins hard discount ne sont pas moins chers selon l’Observatoire de Familles rurales…
Ils étaient censés casser les prix. Mais en pratique, les magasins hard discount s’avèrent moins intéressants que les supermarchés ou les hypermarchés, selon le cinquième Observatoire des prix de l’association Familles rurales, publié mardi.
Supermarchés vs Hard discounts
Réalisé depuis 2006, ce rapport annuel à étudié l’évolution des prix d’un panier de consommation courante dans trois types de magasins (hypermarchés, supermarchés, hard discount) et sur trois types de produits (marques nationales, marques de distributeurs et « premiers prix »).
Et le constat est sans appel : sur la gamme des « premiers prix », la facture du panier moyen s’élevait ainsi l’année dernière à 94,34 euros dans un hypermarché, 94,99 euros dans un supermarché et 101,92 euros pour les hard discounts.
« Miroir aux alouettes »
« Touts types de produits confondus, les familles feront de meilleures affaires dans les supermarchés », a expliqué mardi le président de l’association, Thierry Damien, lors d’une conférence de presse.
« Le hard discount est un miroir aux alouettes, a-t-il précisé. Les magasins ont eu une communication très offensive sur leurs prix si bien que les consommateurs se sont rués dans les enseignes. Comme tout le monde était persuadé de faire des économies, personne n’a vérifié que c’était effectivement le cas. Les magasins en ont profité pour augmenter leurs tarifs tandis que les supers et les hypers les ont baissés ».
Prix stables en 2010
Et si l’endroit où vous faites vos courses a un impact important sur votre facture, le type de produits que vous achetez aussi. Selon cet Observatoire, le prix moyen du panel est ainsi passé de 133,89 euros en 2009 à 133,19 euros en 2010, soit une baisse de 0,70 euro (0,5%).
Une bonne nouvelle à relativiser: derrière cette légère diminution se cachent des augmentations.
Hausse des « marques nationales »
Les prix des marques nationales ont ainsi connu une hausse de 1,8% sur un an et de 3,8% entre 2006 et 2010. « Les industriels essayent d’augmenter leurs tarifs au maximum sans faire baisser la consommation. Ils cherchent le point de rupture entre la cote d’amour d’un produit et son coût. D’où l’impression d’une perte de pouvoir d’achat car l’effet « grandes marques » est important pour les Français », précise Thierry Damien.
Les enseignes de grande distribution continuent en revanche à faire un effort particulier pour proposer à leurs clients des produits d’entrée de gamme. Le prix des marques de distributeurs a ainsi diminué de 3% l’année dernière et de 2,2% sur quatre ans.
Ce sont au final les « premiers prix » qui ont connu la plus forte hausse entre 2006 et 2010. Le panier moyen est passé de 90,9 euros à 99,9 euros (+8,1%). Des chiffres qui s’expliquent selon Familles rurales par l’envolée du cours des matières premières. Ces dernières jouent un rôle beaucoup plus important dans la composition du prix des produits à bas coûts que pour les autres.
[via] Elsa Meyer, 20minutes.fr