Pour un retour à l’emploi, la formation professionnelle reste la meilleure alternative. Le secteur du bâtiment est l’un des plus gros demandeurs en matière de formation des jeunes et des salariés.
On est désormais bien loin du schéma de nos parents ou grands-parents qui restaient 40 ans dans la même entreprise. Crise, société en pleine mutation : autant de facteurs qui ont chamboulé le paysage professionnel. Face à tous ces changements, les entreprises, les partenaires sociaux, les centres de formation ont dû, eux aussi, s’adapter voire « anticiper ». C’est le cas chez Orange où l’arrivée de la fibre optique a changé la donne comme le dit Vincent Parisot, directeur de la communication Sud-Est.
« Avec une pyramide des âges vieillissante, l’arrivée de nouvelles technologies et une vague de recrutements lors de ces derniers 24 mois. C’est tout un mode de fonctionnement qui a été revisité puisque dans certains cas nous avons pris l’option Seniors. En fait, les anciens sont venus coacher les nouveaux. Un système interactif qui a fait ses preuves ».
La Poste n’a pas attendu non plus pour former ou faire évoluer ses agents. Il y a une quinzaine d’années, elle ouvrait à Marseille le premier « Formaposte » de France. « Le service, c’est notre ADN, explique Pascale Farrugia. La venue du numérique a modifié le métier de facteur. On sait que ce n’est pas fini. C’est un challenge intéressant. Chez nous, il y a des passerelles. Via la formation, un postier peut intégrer la Banque postale. On mise aussi sur les jeunes et la voie de l’apprentissage ».
Christelle Jullian, PDG des Déménagements Robert, s’est posée en défenseur de la profession. « On est loin de l’image des gros bras. Les gens veulent de la qualité car on rentre dans leur intimité. On est en train de vivre une vraie professionnalisation du métier. Mais, déplore-t-elle, l’organisme de formation le plus près de la région se trouve à Lyon. C’est compliqué quand on souhaite travailler avec des contrats en alternance ».
« La santé, activité à risques comme le souligne, Philippe Michard, secrétaire général de l’Institut Paoli-Calmettes, a aussi planché sur le sujet. Aujourd’hui, l’ensemble des praticiens doit passer par le développement professionnel continu, le DPC, et faire valider cette formation tous les ans ». La RTM a souligné sa « chance de ne pas connaître la crise ». Malgré tout, elle a mis en place un système de formation en interne. « Pour éviter l’usure professionnelle, on a développé la mobilité horizontale. Un chauffeur de bus peut aujourd’hui évoluer vers d’autres postes ».
La formation, le retour à l’emploi, c’est le quotidien de Philippe Bel, le directeur régional de Pôle Emploi. « Nous sommes surtout des prescripteurs. Nous avons signé 14 000 entrées en formation en 2012 dans la région. Un passage presque obligatoire pour un retour dans le monde du travail. Même nos agents passent par cette case. Tout évolue et, pour répondre au besoin, nous devons être performants ».
[via] Florence Cottin, laprovence.com