Un milliard de gestes pour la journée de la Terre 2011
22 avril, c’est la journée de la Terre, l’occasion pour chacun d’entre nous de rappeler combien notre planète nourricière est fragile face à une humanité boulimique et aveugle qui épuise inexorablement ses ressources.
La journée de la Terre célèbre ses 41 ans. Créée en 1970, cette journée symbolique demeure un point de repère pour la mobilisation environnementale.
A l’époque, la pollution induite par les activités humaines n’était pas contrôlée et finalement acceptée comme le revers indissociable de la bonne santé économique d’un pays. Aujourd’hui, la destruction irresponsable de notre capital Terre est devenue inacceptable.
La journée de la Terre
Ce sont les ravages de la marée noire de 1969 qui a touché Santa Barbara en Californie, qui ont incité le sénateur américain Gaylord Nelson a mobiliser la conscience du public sur les pollutions de l’air et de l’eau. Le premier jour de la Terre fut célébré le 22 avril 1970, date de création de l’agence de protection de l’environnement des États-Unis (EPA). Depuis ce jour, des dizaines de millions d’américains se mobilisent chaque année pour marquer ce rendez-vous incontournable.
En 1990, la journée de la Terre a pris une dimension planétaire sous l’égide de l’environnementaliste américain Denis Hayes. 200 millions de personnes dans 141 pays se sont alors mobilisées pour agir et rappeler aux décideurs l’importance des enjeux environnementaux. Le Jour de la Terre a donné un élan énorme aux campagnes de sensibilisation à la réutilisation et au recyclage et a aidé à préparer le terrain pour le Sommet de la Terre des Nations Unies à Rio de Janeiro en 1992.
Aujourd’hui, plus de 5000 associations environnementales, et 500 millions de personnes dans 184 pays s’investissent pour célébrer l’évènement participatif environnementaliste le plus important au monde.
Ce mouvement sans précédent a également donné naissance au Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). En 2009, cette journée a été dénommée « Journée internationale de la Terre nourricière ».
« Un milliard de gestes verts »
Cette année, le thème du Jour de la Terre est « un milliard de gestes verts ». Objectif : comptabiliser un milliard de gestes écologiques d’ici le Sommet de la Terre à Rio en 2012.
Cette campagne appelle chaque citoyen du monde à agir concrètement pour réduire son impact sur l’environnement. Chaque geste compte, du plus modeste au plus impressionnant. Si vous souhaitez participer à cette journée exceptionnelle, il vous suffit d’agir à votre niveau. Nous vous proposons de nombreux gestes éco-citoyens à décliner au quotidien, au-delà de la Journée de la Terre.
Une fois votre geste effectué, n’oubliez pas de l’enregistrer sur le site Internet Billion Acts of Green® qui centralise tous les gestes effectués afin d’atteindre le milliard d’ici au très attendu sommet de la Terre à Rio en 2012. A l’heure de l’écriture de cet article, plus de 102 millions de gestes ont déjà été comptabilisés.
Avec la participation de millions de personnes, d’organismes, d’écoles, d’entreprises, ce jour de la Terre peut montrer au monde entier que des gouttes d’eau peuvent former un océan, celui du respect de notre unique et précieux support de vie.
« Il est nécessaire de promouvoir l’harmonie avec la nature et la Terre »
Rosa Aguilar Rivero, Ministre de l’Environnement, des Affaires rurales et de la marine de l’Espagne et président du conseil d’administration du PNUE a appelé les pays à adopter un modèle économique économe en ressources, favorable aux pauvres, et à faible teneur en carbone, qui assurera le développement tout en favorisant l’harmonie avec la nature.
Dans un discours lors d’une manifestation organisée par l’Assemblée générale de l’ONU pour marquer la Journée internationale de la Terre nourricière, Mme Migiro a rappelé que le monde subissait des changements importants, avec une croissance considérable au cours des deux dernières décennies, en particulier dans les économies émergentes.
Des centaines de millions de personnes, en Asie, en Amérique latine et, de plus en plus, en Afrique, sont sorties de la pauvreté, a-t-elle noté. « Nous devons en faire profiter des centaines de millions d’autres grâce à des emplois décents, une énergie propre et abordable, et à tous les avantages sociaux et économiques que ces avancées peuvent apporter », a-t-elle dit.
« Mais nous n’atteindrons cet objectif que si nous respectons le capital humain et naturel qui est le fondement de notre prospérité et de notre bien-être », a-t-elle mis en garde.
En 2009, l’Assemblée générale a proclamé le 22 avril Journée internationale de la Terre nourricière, exprimant sa conviction que pour parvenir à un juste équilibre entre les besoins économiques, sociaux et environnementaux des générations présentes et futures, « il est nécessaire de promouvoir l’harmonie avec la nature et la Terre. »
Mme Migiro a noté que la baisse du capital naturel est rarement prise en compte dans le calcul de la production totale annuelle de biens et de services par un pays.
« Nous n’intégrons pas les avantages des écosystèmes, ni le coût de leur destruction », a-t-elle déclaré. « Un pays peut détruire ses forêts et épuiser ses ressources de poissons, et pourtant cela n’apparaît que comme un gain positif dans le PIB (produit intérieur brut), en ignorant la baisse correspondante des ressources ».
Selon elle, la Conférence des Nations Unies sur le développement durable l’an prochain, aussi appelée Rio 2012, sera une occasion d’évaluer la relation du monde avec la nature au cours des 20 dernières années, de réaffirmer les engagements pris lors des précédents sommets sur le développement durable à Rio et à Johannesburg, et de donner un nouvel élan.
[via] Christophe Magdelaine., notre-planete.info